14 novembre 2018 - Journée mondiale du diabète : Diminuer de 43% les risques d’amputations liées au diabète est possible grâce à un simple suivi médical régulier (3)
- En Belgique, 600.000 Belges souffrent de diabète (1). Le nombre de patients diabétiques augmente chaque année d’un peu plus de 5% (2).
- L'ennui avec le diabète, ce n'est pas tant le taux de sucre élevé en lui-même que les complications qu'il peut engendrer, des complications qui s’installent silencieusement, souvent bien avant que les symptômes n'apparaissent: première cause de cécité au monde, risque accru d’accidents cardiovasculaires, à l’origine d’insuffisances rénales et d’amputations dues à une diminution du débit sanguin et d’ulcères des pieds…
- Et pourtant un suivi médical régulier permet de diminuer significativement les nombreuses complications liées au diabète, jusqu’à diminuer de 21% les risques de décès (3). Les complications du diabète ne sont pas une fatalité.
- Ce suivi est d’autant plus essentiel que les diabétiques ressentent souvent moins la douleur et sont donc moins réceptifs aux signaux d'alerte que peut envoyer le corps.
En cette journée mondiale du diabète, MSD Belgique ensemble avec les associations de patients et des experts tiennent à rappeler que, si de plus en plus de personnes réussissent à vivre avec la maladie, elle continue de causer, selon les estimations, près de 4 millions de décès par an dans le monde (4). Ils font le point sur la maladie, ses risques de complications et sur l’importance du soutien familial dans le suivi et la prise en charge. La famille étant au cœur de cette journée mondiale.
21% de moins de risque de mourir du diabète avec un bon suivi (3)
Maladie sans symptômes et qui cumule les facteurs de risque, le diabète doit faire l’objet d’une prise en charge rapprochée et multifactorielle. Dr Marcelle Rorive, Service de diabétologie au CHU de Liège et membre du groupe pied de l’ABD, souligne : « En contrôlant au mieux la pression artérielle, les lipides sanguins et la glycémie, avec une hémoglobine glyquée autour de 7 %, on réduit de moitié les complications cardio-vasculaires du diabète, de 21% les décès dus au diabète, de 14% les infarctus du myocarde, de 37% les atteintes au rein et de 43% les amputations ou décès des suites de maladies vasculaires périphériques (3). Les bénéfices d'un bon contrôle s'engrangent sur le long terme et se traduisent 15 à 20 ans plus tard par une baisse de ces accidents. »
Une maladie discrète qui peut faire des dégâts
Le diabète reste une maladie grave. Dr Marcelle Rorive commente : « Cette maladie a pris des allures de pandémie mondiale ces dernières années. Il faut donc rester attentif mais attentif à quoi ? On touche là au cœur du problème. Très souvent, lorsqu’on est atteint de diabète, et plus précisément du diabète de type 2 (90 % des cas) (2), la maladie se fait discrète et ses conséquences sont handicapantes et potentiellement mortelles dues à l’ignorance et à l’absence de suivi. Si la glycémie n’est pas surveillée ni maîtrisée, elle augmente au fil du temps, endommage les vaisseaux sanguins et entraîne des complications. Des complications pourtant évitables.»
Vivre presque normalement avec le diabète
La prévention ainsi que le bon suivi du traitement se heurtent au caractère sournois du diabète. « Il n'est pas toujours facile de faire prendre conscience de la nécessité d'examens réguliers à un malade dépourvu de symptômes. Une des clés peut être son entourage. D’ailleurs, le thème de cette journée mondiale 2018 est la famille. Elle n’est pas à sous-estimée dans la prévention, l’adoption de comportements sains, le suivi médical ou encore le réconfort qu’elle peut apporter. Car une fois que le patient comprend l’enjeu de sa maladie et ce qu’il a à faire, il peut vivre comme avant », affirme le Pr. Buysschaert, président de l’Association Belge du Diabète (ABD). « C'est l'objectif d'une ‘personnalisation’ du traitement que d'amener une telle prise de conscience. Car un traitement bien conduit et bien suivi , avec maîtrise de tous les facteurs de risque, permet d'éviter les complications chroniques et la mortalité est alors comparable chez la personne diabétique et non diabétique...»
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(1) “IDF Europe members: Belgium”. Idf.org. https://www.idf.org/our-network/regions-members/europe/members/125-belgium.html (accessed October 22,2018)
(2) Hermesse, Jean. “Plus d’un million de diabétiques en 2030?”. Mc.be. https://www.mc.be/actualite/opinions/2012/diabete_2030_opinion (accessed October 22,2018)
(3) UK Prospective Diabetes Study (UKPDS) Group. Intensive blood-glucose control with sulphonylureas or insulin compared with conventional treatment and risk of complications in patients with type 2 diabetes (UKPDS 33). Lancet 1998 ; 352: 837-53
(4) Atlas du diabète de la FID, 8ème édition 2017 : http://diabetesatlas.org/IDF_Diabetes_Atlas_8e_interactive_FR/